Dracula
Lecture dans le cadre de la Saint Patrick
"Dracula" de Bram Stoker
Poche - 575 pages - 5,61 euros
Note : 08/10
Résumé :
Comment Vlad III, prince de Valachie, dont le goût immodéré pour le supplice du pal lui avait valu le surnom de "Tepes" (l'empaleur), est-il devenu le comte Dracula ?
Comment un seigneur de la guerre mort au combat, en 1476, contre les Turcs est-il devenu un "non-vivant", se nourrissant du sang de ses victimes ?
Comment, enfin, le folklore du vampire s'est-il nourri des chroniques historiques ?
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Jonathan Harker est un jeune homme heureux.
Il travaille pour un notaire qu'il apprécie et affectionne.
Et va bientôt épouser l'amour de sa vie, Whilhelmina, dites Mina.
Pour l'heure, son travail l'oblige à se rendre dans les Carpates, chez le comte Dracula.
En effet, celui-ci par le biais de l'office notarial où travail Jonathan vient d'acquérir une propriété à Londres.
Et c'est afin de signer tous les papiers et de mettre en place les dernières dispositions pour le déménagement, que le comte a souhaité recevoir Jonathan.
Epuisé par son long voyage, le jeune homme se rend à l'auberge où une chambre à été réservée pour lui.
Le lendemain, apprenant où il doit se rendre, les propriétaires de l'auberge semblent mort de peur, lui offre un crucifix et l'enjoignent à ne pas se rendre au château.
Mais Jonathan n'a que faire des superstitions de quelques villageois et monte dans la calèche qui le conduit au château.
Sur place, Jonathan se trouve face à un vieil homme, certes étrange, mais pas désagréable. Cependant, à mesure que les jours passent, Jonathan comprend qu'il est en grand danger.
Quelque chose de dangereux, de maléfique rôde dans ce château et il est persuadé qu'il s'agit du comte en personne.
A force de fouiner un peu partout, Jonathan a le choc de sa vie lorsqu'il découvre que le comte dort dans une crypte et qu'il ressemble à un mort.
Dès lors, il n'a plus qu'une idée en tête : fuir ce château et retourner à Londres. Mais voilà, le comte l'a emprisonné entre les murs de la vieille bâtisse et lui même est parti pour
Londres.
Là bas, le comte Dracula choisira sa première victime : Lucy Westenra, future épouse d'Arthur Holmwood mais surtout meilleure amie de Mina, la fiancée de Jonathan.
Je croyais tout savoir de Dracula et des vampires, mais non.
D'ailleurs, pour moi, il y a aura un "avant" et un "après" la lecture du Dracula de Bram Stocker.
Je ne vais pas crier non plus au génie car quelques petites choses dans ce livre ne m'ont pas bien plu, mais dans l'ensemble, je dois bien avouer que j'avais entre les mains, un pur petit bijou
de la littérature vampirique.
Pas de massacres, de sang qui gicle partout, mais constamment une tension presque palpable.
L'horreur et la panique sont bien là, le roman est sombre à souhait. Mais d'une très grande finesse également.
Ce n'est pas tant que le roman est effrayant, mais plutôt que la tension, la peur, l'attente sont particulièrement présent tout au long de cette longue chasse à l'homme.
Ecrit sous forme épistolaire, l'auteur nous fait partager le point de vue de tous les protagonistes. Ceux-ci en fait écrivent leur journal de bord ou s'échangent des courriers et c'est ainsi que
Stoker fait voyager son lecteur.
Je regrette cependant qu'il n'ai pas eu l'idée de nous faire partager le point de vue du comte Dracula, ça aurait été, j'en suis certaine, très intéressant.
A côté des romans gore, gothique et autres de notre époque, le roman de Stoker, écrit en 1897 ne fait vraiment pas pâle figure. Il pourrait même en remontrer à certains.
Très honnêtement, je pense même, qu'avant toute autre lecture vampirique ou visionnage de film, il faut absolument lire ce livre.
Après, tous les goûts sont dans la nature et on l'aime ou on ne l'aime pas. Mais c'est excellent pour débuter.
La psychologie des personnes est très bien décrite. Quitte parfois à en faire un peu trop.
J'ai été contente de "rencontrer" Van Helsing. En revanche, il y a un personnage, Quincey Morris qui, à mon sens ne sert à rien.
Pour les points négatifs, j'ai trouvé parfois le style trop lourd, vraiment "précieux". Les réflexions sur les faibles femmes et les hommes forts..... là, j'avoue, j'ai grincé des dents ! Et les
serments d'amitiés des personnages qui ne se connaissent que depuis 5 minutes... ça m'horripile un peu.
Mais le plus décevant reste sans aucun doute la fin.
Après près de 495 pages d'angoisse, de tremblements, de stress, de courses poursuites.... plouf, le tout se termine en même pas 5 lignes ! Gros choc pour le coup ! Là, l'auteur aurait pu faire
mieux je pense.