Sans âme
"Sans âme" de Gail Carriger
Le protectorat de l'ombrelle 1
Broché - 324 pages - 16,50 euros
Note : 08/10
Quatrième de couverture :
Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un
vampire qui, ne lui avait pas été présenté !
Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, écossais et
loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Mais que se trame
-t-il réellement dans la bonne société londonienne ?
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Melle Tarabotti n'a pas le physique facile.
Elle est vieille fille.
Elle est à moitié italienne par son père, qui Dieu merci a eu le bon goût de mourir.
Elle n'a pas non plus la langue dans sa poche.
Elle est intelligente (non vraiment cela ne se fait pas)/
Mais en plus, elle n'a pas d'âme
On pourrait croire qu'avec toutes ces tares, Melle Tarabotti préfère rester cloîtrée chez elle. Mais non, pas du tout.
Melle Tarabotti sort, participe à des dîners, voir à des soirées.
C'est d'ailleurs lors de l'un de ces dîners mondains que Melle Tarabotti se fait agresser par un vampire.
Parti à la recherche d'un petit quelque chose à grignoter, Melle Tarabotti s'est retrouvé face à un vampire qu'elle ne connaissait pas.
Le pire étant que LUI ne la connaissait pas.
Toutes les créatures surnaturelles de Londres connaissent son existence.
En tant que seule représentante de son sexe, d'être paranaturel, Melle Tarabotti est très connue.
Son "talent" fait d'elle une femme que les surnaturels préfèrent éviter.
Or ce vampire là se jette sur elle. Pour la mordre !
On croit rêver !
E alors qu'elle se défend, Melle Tarabotti a un geste malheureux et tue le vampire.
Et l'arrivée de Lord Maccon quelques minutes après cet accident n'est pas ce qui va reposer les nerfs de cette chère Melle Tarabotti.
MON AVIS :
Voici un roman de bit-lit très original.
Drôle, léger et rafraîchissant.
Tout comme Melle Tarabotti.
Le décor planté dans l'Angleterre Victorienne est une très bonne idée.
Les moeurs de l'époque sont carrément en décalage avec ce que l'on a l'habitude de lire dans les romans de vampires et de loups-garous.
Ce qui offre un nouveau souffle, un renouvellement.
L'héroïne ets tout simplement délicieuse.
Cette pauvre jeune fille est persuadée de ne rien valoir. Sa famille passe son temps à la déprécier et à lui rabâcher qu'elle est moche, vieille italienne et j'en passe.
Par moment sa mère et ses soeurs me font penser à la belle mère de Cendrillon et à ses deux garces de soeurs.
Mais au-delà du physique, Alexia est une jeune fille très intelligente.
Elle s'intéresse à beaucoup de chose, lit et n'hésite pas à se renseigner, même et surtout, sur des sujets qu'une jeune fille de cette époque n'est pas sensée connaitre.
Une question à poser ? Quelque chose de déplacer à dire ? Des pieds dans le plat à mettre ? Une personne à mettre en colère ? Pas de problème, Melle Tarbotti peut faire tout cela et bien plus.
Le tout sans une once de méchanceté, ni de malveillancce et parfois même sans y faire attention.
Que voulez-vous, elle n'a pas d'âme, ce n'est pas sa faute. Elle ne le fait vraiment pas exprès.
Résolument moderne, elle ne recule devant rien. Mais parfois s'offusque de situations qui me font rire.
A des milliers d'années lumières des héroïnes habituelles en cuir, talons aiguilles, armes à feu et autres choses, Melle Tarabotti elle, a son ombrelle et sa langue bien fourchue.
Et il ne faut pas s'y tromper.... elle sait aussi bien magner l'une que l'autre.
Le pouvoir d'Alexia est original. Le fait qu'elle n'ai pas d'âme annihile le côté "surnaturel" des autres créatures. Un vampire la touche ? Ses canines disparaissent ainsi que sa force hors du commun.
Le personnage de Lord Maccon est également très intéressant.
Loup garou et écossais. Imaginez donc !
De quoi faire frémir toute la bonne société londonienne.
De plus, Monsieur est l'Alpha de la région
Et travail au BUR, pour la Reine.
Rien que ça.
Les relations Melle Tarbotti et lui sont vraiment excellentes.
Non pas qu'ils soient bons amis.
Mais excellentes dans le sens très drôles, très mouvementés.
Tout les deux possède un fort caractère et ne permettre à personne de lui dire quoi faire.
Tout deux sont dotés d'une forte personnalité et d'une grande intelligente.
Et surtout, tout deux sont terriblement têtus.
Chacun campe sur ses positions et les voir se tourner autour et se rendre fou est vraiment jubilatoire.
La scène qui se déroule dans le salon de Melle Tarabotti est sans doute celle que je préfère de tout le livre. Excellent ! Du pur bonheur à lire !
J'ai également beaucoup aimé deux autres personnages : le professeur Lyall - le duo qu'il forme avec Lord Maccon me fait penser à Sherlock et au Docteur Watson. Et le vampire Akeldama - absolument génial et kitchissime à souhait.
L'intrigue est tout aussi intéressante, même si la "résolution" de l'enquête set à mon avis un peu légère.
L'écriture est agréable, les tournures de phrases d'une autre époque ponctuée de quelques gros mots qui échappent aux personnages ... j'aime beaucoup.
Je me suis vraiment régalée avec ce roman.
Un bon moment de lecture à sourire et à rire à des situations cocasses et des personnages étonnants.
Vivement la suite.
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