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30 Mar

L'oreille interne

Publié par hydromielle  - Catégories :  #Science Fiction



"L'oreille interne" de Robert Silverberg

Poche - 333 pages - 7 euros

Note : 07/10

Quatrième de couverture :

David Selig, Juif new-yorkais d'une quarantaine d'années, se considère comme un raté. Il est pourtant télépathe et pourrait profiter de ce don pour faire fortune, conquérir - et garder ! - les plus belles femmes... Mais non, rien à faire, il estime être un monstre tout juste bon à faire le nègre sur des devoirs d'étudiants, incapable de réussir sa vie. La dernière preuve en date : ce talent qu'il déteste tant, mais qui est finalement son seul lien avec le reste de l'humanité, est en train de le quitter !

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

David Selig est doué d'une particularité, d'un pouvoir, qui ne se voit pas.
Il peut entrer dans l'esprit des gens et y lire tout ce qu'il désire.
Y découvrir tous les secrets.
Savoir comment vous satisfaire.
Deviner votre "moi" profond.

Mais ce pouvoir est à sens unique. David peut recevoir les pensées des autres, mais il ne peut pas émettre.

Il s'est rendu compte qu'il était "à part" très jeune. Alors qu'il n'était qu'un tout petit garçon.
Ses parents, déstabilisés par le comportement de leur fils ont pensé qu'aller voir un psy pourrait l'aider.
Ce dernier, persuadé d'avoir trouvé la source du problème de David dans le fait que ce soit un enfant unique, conseille vivement à ses parents d'avoir un autre enfant (sic!).
Et c'est ainsi qu'à l'âge de 10 ans, David voit ses parents adopter une petite fille.
Sa petite soeur Judith, avec qui il ne s'entendra pas.

Prenant son pouvoir pour un malheur plutôt qu'un don, David a eu du mal à gérer sa vie.

Arrivé à la quarantaine le bilan est décevant. Triste. Limite affligeant.
Pas de boulot malgré un diplôme de Columbia. Le voilà réduit à l'état de "nègre" pour les élèves de l'université. En échange de quelques billets, il fait leurs devoirs.

Sans amis, sans petite amie, sans parents........... David n'a plus que Judith auprès de lui.
Sa soeur avec qui il tente tant bien que mal de maintenir un lien.

Mais peut être les choses vont-elles enfin changer pour lui.
Car ce pouvoir qu'il considérait comme une malédiction semble s'échapper de lui.
Il le perd. Il s'en va.
David n'entend plus qu'occasionnellement les gens.

Et si finalement, après toutes ces années, ce n'était pas en réalité ce qu'il souhaitait ?
A t'il peur ?

Ecrit sous forme de mémoire, de journal intime, ce livre est une véritable découverte de l'être humain.

Changeant souvent de moyen de narration, l'auteur utilise parfois le "je" ou encore "David Selig" pour parler de son personnage.

Ce qui le rend un peu particulier.

La construction du roman est un peu anarchique, passant d'une situation à l'autre, revient sur la précédente, repars.... un jeu de va et vient.

Avec en toile de fond l'Amérique des années 60 et 70.
Les drogues, les courants politiques. Même si ces derniers sujets ne sont pas les principaux du livre, ils n'en ont pas moins d'importance puisqu'ils influent sur la vie de David Selig.

Ce roman est une véritable introspection du personnage (et donc, de l'être humain).
A mesure que l'on avance, on découvre un homme perdu, effrayé, qui continu à chercher sa place. La trouvera t-il ?

Ce don qui lui faisait horreur, qu'il redoutait et souhaitait perdre, n'a t'il pas en fait  bien plus d'importance qu'il ne voulait lui en donner ?
Car dès l'instant où il se rend compte qu'il le perd, David se perd aussi.

Je me suis souvent demandé, au cours de ma lecture, si David Selig ne devenait pas fou ?
Perd-il le sens de la réalité et de sa personne en même temps qu'il perd son pouvoir ?

Robert Silverberg dresse ici ni plus ni moins que le portrait d'un être humain avec ses doutes, ses questionnements, ses attentes, mais surtout son problème majeur : la communication.

Car au bout de ce livre c'est ce que j'en ai retenu, la difficulté qu'on les humains à communiquer.

Le héro du livre, avec son pouvoir n'était finalement pas plus à l'aise dans l'art de la communication avec autrui que n'importe quelle autre personne.

Une fois son don disparu, il le dit lui même "il sera comme tout le monde". Obligé de parler avec les autres, sans rien savoir d'eux. Il va devoir les découvrir.

Un très bon roman.

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A
Dois-je en conclure que c'est un titre que tu avais repéré ??? ;o)
Répondre
H
<br /> Je l'avais déjà croisé oui  et j'aime beaucoup la littérature asiatique. Donc.......<br /> <br /> <br /> <br />
A
Coucou, ça n'a rien à voir avec ton article, mais ça y est j'ai terminé Install et je l'ai posté sur mon blog :)
Répondre
H
<br /> Hiiiiiiiii, je vais voir ça !<br /> <br /> <br />
I
Celui là m'attend sagement dans ma pàl
Répondre
H
<br /> J'espère que tu aimeras <br /> <br /> <br />

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