Le prince des rêves
"Le prince des rêves" de Nancy
McKenzie
Poche - 601 pages - 8,40 euros
Note : 7,5/10
Quatrième de couverture :
C'était ça la complète possession, être supplanté par une puissance qu'on ne peut maîtriser. Maudite soit cette tempête, bénie soit-elle ! [...] Se battre, chanter, aimer, vivre vraiment... Pour
cela, il abandonnerait tout, il se rendrait n'importe où. Oui, c'était pour cela et non pas pour Marc qu'il irait en Galles et affronterait son destin. Mariée contre son gré à un vieux roi, la
belle Iseut est ensorcelée par le prince des rêves : il se nomme Tristan, c'est un vaillant chevalier, et un philtre d'amour va les unir éternellement. Courageux et passionnés, les amants vont
traverser toutes les épreuves que le destin mettra sur leur chemin dans ce royaume de Bretagne en perdition...
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Constentin, le Haut Roi de Bretagne est mort. Dans l'ordre de succession, Méliodas étant le fils aîné, ce devrait être lui, le nouveau Haut
Roi.
Mais Méliodas est mort à la guerre. Laissant un fils, Tristan. Trop jeune.
C'est donc Marc, le frère suivant, qui hérite du titre et de la couronne.
Il coiffe également la couronne de Lyonesse, dont Méliodas était lui-même roi, mais il n'en assure que la régence. Ce royaume devant revenir à Tristan lorsqu'il sera suffisamment âgé.
Nombreux sont ceux qui pensent que Marc usurpe le titre de Haut Roi qui aurait dû revenir, par droit de succession, à Tristan.
Lorsqu'il devient un jeune homme, Tristan prend bien soin de dire à son oncle qu'il n'a aucune ambition, si ce n'est celle de devenir, comme prévu le roi de Lyonesse.
Il n'hésite pas non plus à jurer allégeance à Marc devant de nombreux témoins.
Ce qui rassure Marc qui sait, au fond de lui, qu'en fait, c'est Tristan qui aurait dû être Haut Roi.
Mais Marc aime le pouvoir, le titre, la couronne.
Et s'il aime son neveu, il ne souhaite pas non plus à renoncer au pouvoir.
Or il se trouve que son épouse est décédée. Ainsi que ses fils.
La couronne finira donc par retourner à Tristan.
Sauf.........
Sauf s'il se trouve une nouvelle épouse.
Perfidement conseiller par un homme mauvais et belliqueux, il décide d'épouser la fille d'un ennemi.
Ce sera Iseut, la fille de Perceval, ce qui lui permettra d'unifier toute la Bretagne.
Car non content d'être le Haut Roi, Marc rêve d'être un nouvel Arthur. Un roi très puissant dont on parlera toujours en grand bien. Pendant des siècles et des siècles.
Et il envoi Tristan en émissaire pour aller chercher sa promise.
Ce faisant, il est loin d'imaginer à quel point il va se rapprocher de l'histoire d'Arthur.
Car dès le premier instant, Tristan et Iseut vont tomber amoureux.
Jusqu'à présent je n'avais jamais rien lu sur cette grande et connue histoire d'amour.
D'ailleurs, j'ai toujours cru que c'était Iseult alors que tout au long du livre, c'est Iseut.
C'est donc sans aucun a priori que je me suis lancée dans la lecture de ce roman.
Si ce n'est que je savais aimer l'auteur qui m'avait déjà envoûtée avec deux romans sur la Reine Guenièvre.
J'ai retrouvé son écriture et sa fascination pour les histoires d'amours impossibles.
Ce livre est assez épais mais je n'y ai pas trouvé de longueurs.
J'ai été entraîné par le récit.
Je n'ai pas tout apprécié, mais je me suis laissée glisser tout de même le long des pages et de l'histoire.
Si, dès le départ, j'ai bien senti que cette histoire était vouée à l'échec, je n'ai pas pu m'empêcher de souhaiter qu'il en soit autrement. Ben oui, j'ai un coeur moi aussi.
Mais au fil des pages et du temps, Tristan et Iseut qui au départ, éveillaient en moins la compassion, le désir de voir leur amour bien finir et que je je les trouvais tous les deux charmants, se
sont révélés me taper un peu sur le système.
Je les ai vu se transformer en monstre d'égoïsme pour ne pas dire d'égocentrisme.
Ils finissent par ne plus penser qu'à eux deux. Peut leur importe les dégâts collatéraux.
Peut leur importe les sacrifices auxquels doivent consentir les autres pour qu'ils puissent passer une nuit ensemble.
Peut leur importe ce que ressentent leurs amis.
C'est limite si le futur des enfants les intéresse.
Ils savent pertinemment ce qu'ils risquent et surtout ce qu'ils font risquer aux autres, mais s'en moquent.
Ils sont parfois si........... gamins.
Risquer la mort et la mort de leurs proches pour une nuit de plus ?! Si ce n'est pas de la folie et/ou du nombrilisme ça ! Quoi ! On n'est pas des bêtes non plus.
A la moitié du livre, ils commençaient sérieusement à m'agacer avec leurs serments d'amour et leurs pseudos promesses qu'ils ne tenaient ni l'un ni l'autre. Et les crises de jalousies d'une Iseut
proche de l'hystérie.
Et j'ai eu du mal avec Branwen également.
Elle est un personnage très complexe. Dès le départ j'ai senti que quelque chose clochait.
Mais quoi ?
Une fois le livre refermer et l'histoire terminer, je continue de me poser une question : pourquoi a-t-elle faire boire cette potion à Tristan et Iseut ? Pourquoi ne pas la boire elle ?
A la lecture de ce livre, je n'ai pu m'empêcher bien entendu de voir le corollaire avec Lancelot et Guenièvre ainsi qu'avec Roméo et Juliette. De belles et grandes tragédies amoureuses là
aussi.
Et malgré l'agacement causé par les personnages, je suis restée à fond dans le livre.
Je n'ai pu m'empêcher de l'apprécier tant l'auteur est bon.
J'ai lu par ci, par là, que Nancy McKenzie avait pris quelques libertés avec cette histoire et du coup, j'aimerais beaucoup en lire une autre version.
L'avis de Sandra.