Le roman de Sissi
"Le roman de Sissi" de Elisabeth Reynaud
Broché - 266 pages - 19,90 pages
Note : 7,5/10
Quatrième de couverture :
Qui s'attend à trouver, derrière la figure rose bonbon de Sissi impératrice, une femme moderne ? Une esthète férue de poésie, une grande cavalière soucieuse de sa silhouette, une rebelle fascinée par les révolutions ? Elle aimait la Hongrie dont elle fut sacrée reine, et haïssait la Cour de Vienne dont elle fuyait les fastes aux quatre coins de l'Europe. Elisabeth Reynaud révèle la véritable dimension d'Elisabeth d'Autriche, qui ne craignit pas d'offrir à son époux, l'empereur François-Joseph, une maîtresse, et perdit son fils Rodolphe, suicidé à l'âge de 31 ans. À travers les journaux intimes de ses dames d'honneur, de sa nièce, la comtesse Larisch von Wittelsbach, de son répétiteur grec et de sa fille Valérie, ressort le portrait d'une Sissi méconnue, d'une grâce, d'une fragilité et d'une force peu communes, sans oublier un humour ravageur.
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Comme beaucoup, Sissi m'a toujours fait rêver.
Mais là je parle de la Sissi de Romy.
Qui n'a pas vu la trilogie des téléfilms de Sissi ? Qui n'a pas vibré, rêvé en regardant cette mini série ?
Moi j'étais, suis et serais toujours fan. Cette année encore je n'ai pas voulu raté la diffusion des 3 films.
Comme chacun sait, les films et la réalité sont souvent bien loin l'un de l'autre.
J'avais d'ailleurs entendu quelques petites choses ici et là concernant l'Impératrice Elisabeth. Mais sans plus.
Et puis je suis allée à Vienne.
Pour commencer je suis tombée amoureuse de cette ville tout à fait magnifique. Sans doute l'un des plus beaux voyage que j'ai fais.
Et lors de ma visite au château puis au musée de Sissi, j'y ai découvert une femme très différente des films.
Et je l'ai aimé encore plus.
Le faste, la richesse, les soirées, les belles toilettes, les bijoux, les diamants................. oui ça fait rêver.
Mais bon sang, sale vie que celle de l'Impératrice d'Autriche.
Rarement une femme n'a été autant aimé, respectée et adorée de son époux. Pourtant la vie de Sissi est bien loin du conte de fée.
François-Joseph est tombé amoureux d'Elisabeth au premier regard et durant toutes les années de leur mariage, jamais il n'a cessé de l'aimer.
Quant à Elisabeth, elle a également été amoureuse de lui. Mais pas de l'Empereur. Je pense qu'elle aurait été bien plus heureuse sans cette charge.
Sissi a été élevé dans un esprit de liberté. On lui a apprit qu'il fallait qu'elle pense par elle même, qu'elle suive ses instincts. Elle aimait la nature, la forêt, les animaux...........
Et se retrouve du jour au lendemain obligée de sourire à la foule, à assister à des réceptions et des bals sans fin, à faire bonne mine devant des délégations alors qu'elle voudrait partir à cheval.
Ce n'était pas elle. Elle n'était pas de ces femmes potiches.
Elisabeth avait la chance d'être d'une beauté stupéfiante. Au premier regard tout le monde ne pouvait s'empêcher de tomber sous son charme.
Dès lors comment s'étonner que l'Impératrice cultive cette richesse ?
Ses cheveux d'une longueur hallucinante étaient connus dans le monde entier.
Sa taille de guêpe (moins de 50 kilos pour plus d'1 mètre 70) impressionnante.
L'Impératrice s'obligeait à suivre un régime très strict pou l'époque, mais pourtant si proche des régimes d'aujourd'hui.
On nous présente une Sissi d'une incroyable beauté sous les traits de Romy, au long cheveux, aux robes magnifiques, avec un grand sens de l'humour.
Tout ceci est vrai.
Mais quelle surprise en visitant le château de Schönbrun de découvrir la salle de gym de l'Impératrice.
Des arceaux et autres barres aux portes.
Dans beaucoup de choses l'Impératrice faisait preuve de modernisme en fait.
Eprise de liberté elle a beaucoup voyagé. Folle d'équitation elle achetait beaucoup de chevaux et montait merveilleusement bien. Passionnée de lecture, de langues étrangères et de poésies, elle a beaucoup appris et n'a cessé de se cultiver avec divers professeurs.
Ses relations houleuses avec sa belle mère et tante - Sophie - ne sont pas ce qu'elles paraissent dans les téléfilms non plus. Elles sont pires.
Sophie s'est toujours immiscée dans le coup impérial.
Si François-Joseph a souvent pris le parti de sa femme, il n'en a pas toujours été ainsi. "...elle est la mère de ses enfants mais celle avec qui il partage ses soucis d'empereur est l'archiduchesse...".
Sophie n'a jamais voulu laisser sa place à Elisabeth.
Et lorsque cette dernière a eu des enfants, Sophie s'est empressée de le lui prendre pour les élever elle-même.
Ce que ne nous raconte pas non plus les téléfilms ce sont les malheurs qui touchent ses enfants. Et donc directement leurs parents.
Sophie, leur fille première née, décède à l'âge de 2 ans.
Vient ensuite Gisèle.
Puis Rodolphe.
Et Valérie.
Après avoir perdue sa petite fille, le malheur s'acharne sur Sissi lorsque Rodolphe met fin à ses jours en se tirant une balle en pleine tête.
L'inimitée de Sissi pour le peuple Autrichien (et inversement) vient-elle de Sophie ? Il est certain que l'archiduchesse n'a pas aidé au rapprochement.
La cour d'Autriche n'apprécie pas son Impératrice alors que la cour de Hongrie vénère sa reine.
La scission est forte et Sissi ne si trompe pas, son coeur appartient certes à François-Joseph mais également à la Hongrie.
Chose que l'Autriche ne lui pardonnera sans doute pas.
Il y aurait tant de choses à dire sur la vie d'Elisabeth.
Aussi heureuse que malheureuse. Riche que pauvre. Radieuse que triste.
Sissi est un mythe c'est certain. Mais pas le mythe que l'on croit.
Sa vie est passionnante. Véritablement digne d'intérêt.
Je ne peux que vous encourager à lire ce récit mais surtout à vous rendre, si vous le pouvez, à Vienne pour y visiter une ville merveilleuse et en apprendre beaucoup sur la vraie vie de l'Impératrice.