Le début de la fin
"Le début de la fin" de Jasper Fforde
Poche - 498 pages - 8,90 euros
Note : 06/10
Quatrième de couverture :
Quatorze ans après la tentative d'assassinat dont elle a été victime, la célèbre détective littéraire Thursday Next est toujours aux prises avec la fiction : on lui a collé son alter ego en guise de stagiaire, un Excédent de Bêtise menace, et, surtout, la fin des Temps est à craindre. Tout ça alors que son fils, le petit Friday jadis si mignon, est devenu un adolescent mollasson qui lui cause bien du souci. Pourtant la ChronoGarde cherche à tout prix à le recruter... il est selon eux destiné à sauver la planète... pas moins de 756 fois ! Et ce n'est que le début... car un livre interactif dans lequel les lecteurs pourront tout bonnement éliminer les passages dits ennuyeux est censé pallier la baisse vertigineuse de la lecture dans le Monde Extérieur ! Les lecteurs qui prennent le pouvoir ? Thursday doit bien avouer qu'on ne lui avait encore jamais fait ce coup-là. Et c'est à elle et à elle seule qu'il revient d'empêcher le Monde des Livres de voler en éclats...
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Le temps et les années passent.
Thursday à maintenant 52 ans et vit en famille avec Landon (qui n'est plus éradiqué) et leurs trois enfants : Friday (16 ans), Tuesday ( 13 ans) et Jenny (10 ans).
Vie de famille banale somme toute.
Pickwick est égale à elle même.
Landen tente d'écrire l'oeuvre de sa vie.
Friday ne semble pas décidé à accepter le fait qu'il soit promis à un brillant avenir et préfère se comporter comme un ado. Un vrai, un dur, un ronchonchon, un qui ne se lave pas et qui sait tout juste grommeler.
Tuesday est le génie de la famille.
Jenny est une jeune fille très effacée.
Et Thursday......... vend de la moquette.
Après le démentellement des Op.Specs, il a bien fallu qu'elle se trouve un travail et allez savoir pourquoi, elle a monté sa propre boîte : Moquettes Zénith.
Après tout, tout le monde a besoin d'un bon revêtement de sol.
Mais dans cette étrange famille rien, absolument RIEN n'est ce qu'il semble être !
Je me réjouissais de retrouver la famille Next et plus précisément de suivre à nouveau les aventures de Thursday.
Ce tome était dans ma bibliothèque depuis sa sortie en poche, mais non seulement il était tout en bas de la pile d'où il a fallu l'exhumer, mais surtout à force d'en mettre d'autre dessus, il m'était un peu sorti de l'esprit.
Et finalement ce n'est pas plus mal.
Si malgré tout ce temps je suis déçue par cette lecture, je pense que ça aurait été pire si je l'avais lu en étant trop proche du précédent.
Les personnages tout d'abord.
Ou plutôt LE personnage.
Bien qu'héroïne du livre, j'ai trouvé Thursday omniprésente, trop envahissante.
Au détriment des autres.
Il est parfois question de Friday puisque son avenir est largement déterminant pour l'avenir du monde, mais même lorsque l'auteur écrit sur lui, j'ai eu le sentiment que tout ce rapportait quand même à sa mère.
Les deux autres enfants sont très peu évoqués.
Et Landen vaguement survolé.
Les 14 années qui se sont écoulées depuis "Sauvez Hamlet" ne sont pas évoqués.
J'ai eu du coup le sentiment d'un grand trou.
L'écriture bien que toujours pétillante, l'est tout de même moins cette fois ci.
Elle est alourdie. Par quoi ? Je ne saurais vraiment le dire.
C'est un tout il me semble.
Le livre est long mais au final, il n'en ressort pratiquement rien.
L'humour et les jeux de mots sont toujours présents, mais là aussi, dans une moindre mesure.
Avec les titres précédents, je me suis beaucoup amusés. J'ai beaucoup rigolé.
Là peu.
Il y a des passages qui effectivement sont très bons, comme lorsqu'il s'agit de l'Empereur Jark ou encore le passage sur les fromages.
Mais ils ne suffisent pas à remonter le roman.
J'ai trouvé ce cinquième volume très confus.
L'intrigue est vaguement intéressante, mais sans plus.
Au final, je ressors un chouia déçue de cette lecture.
Pas complètement non plus.
Pour être honnête, les passages marrants le sont vraiment et mon attachement pour Thursday est toujours bien là.
Disons que j'attends le prochain avec empressement et que j'espère qu'il sera meilleur.
A LIRE :
Le puits des histoires perdues