L'échiquier de la reine
"L'échiquier de la reine" de Yann Kerlau
Broché - 607 pages - 23,90 euros
Note : 04/10
Quatrième de couverture :
A 22 ans, au coeur du XVIIe siècle, la reine Christine renonce à la couronne de Suède pour s'installer à Rome, entourée de savants et
d'artistes. 'l'otite sa vie, des lacs suédois à l'île de Capri, des ors de Fontainebleau au siège de Vienne, elle n'aura de cesse de vivre libre, se consacrant à sa passion pour l'art et la
science et défendant tes minorités religieuses.
Mais est-il possible de se retirer de l'échiquier politique alors qu'on voudrait garder fixés sur soi les yeux de l'Europe ? Etre
l'un des plus grands esprits de son temps suffit-il à attirer l'amour ? Et comment peut-on, lorsqu'on a été trahie, punir les deux hommes de sa vie ?
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Dès sa naissance la petite Christine Alexandrine ne part par gagnante.
Certes elle est l'unique héritière de la couronne de Suède mais son père est toujours absent et sa mère la déteste à peine est-elle sortie de son ventre.
Tout au long de sa vie elle ne cessera de la brimer, de l'ignorer, de lui dire qu'elle est laide.
Fût une période où la mère de Christine avait une dame d'honneur qu'elle aimait beaucoup. Mais cette dernière s'était amourachée d'un homme et cette liaison donna naissance à un enfant.
Entrée dans une colère noire, la mère de Christine fit emprisonner la dame d'honneur, lui fit lier les mains dans le dos et déposer le nourrisson à ses côtés.
Quelques jours plus tard, une fois les deux malheureux morts, elle présenta les corps à Christine.
Voilà comment était élevée la jeune princesse.
N'étant en effet guère jolie (pas même un peu), Christine avait cependant un cerveau bien rempli.
Dès l'enfance elle se prit de passion pour l'art. Tous les arts en fait.
Les livres, les essais, les poèmes, mais aussi les peintures et les sculptures.
Très vite elle devient l'une des plus grandes collectionneuses d'art de son temps et ne cessa de rencontrer les hauts personnages de son époque.
Le tout sous le regard de sa mère qui n'a jamais rien compris aux passions de sa fille.
Lorsque le roi mourût, Christine étant trop jeune pour régner, c'est sa mère qui prit provisoirement les reines du pouvoir.
Or cette dernière n'avait aucune intention de les rendre à sa fille à qui elle vouait une haine de plus en plus féroce.
Allant même jusqu'à tenter de l'empoisonner.
A la suite de quoi elle fût "exilée".
Christine Alexandrine, nouvelle reine de Suède ne resta cependant pas longtemps au pouvoir.
Née Huguenote, elle se découvrit chrétienne.
Souhaitant ardemment se convertir à la foi chrétienne, elle accepta l'ordre que lui donna le Chef de l'Eglise : abdiquer.
C'est ainsi qu'après avoir laissé sa couronne à son cousin, la reine de Suède partie vivre à Rome.
MON AVIS :
Le roman est découpé en chapitres souvent "dit" par la reine, mais aussi par d'autres personnages qui feront parti de sa vie.
Cependant j'avoue que j'ai trouvé tout ce livre bien trop long.
Et même lent.
La reine Christine de Suède a eu une vie bien remplie, c'est le moins que l'on puisse dire.
Bien que n'étant plus sur le trône, elle a toujours garder une grande influence sur les monarques de cette époque chez qui elle était reçue et fêtée.
Mazarin, Fouquet, Louis XIV.......
Ce qui lui a permit de toujours avoir un regard sur la vie politique du monde et de ses intrigues.
Partie de Suède pour vivre à Rome, sa foi chrétienne était pour l'église une belle opération de séduction pour le monde, il faut bien le dire.
Avoir dans ses rangs une femme qui renonce à sa couronne, ce n'est pas rien.
Fêtée et adulée, Christine est rapidement détestée et avec autant de ferveur.
Cette femme bien trop moderne au goût des gens de l'époque ne se faisait pas que des amis.
Mais la reine de Suède se moquait bien de tout ceci. Elle vivait sa vie, ses passions sans s'occuper de l'avis des autres.
Son plus gros défaut aura sans aucun doute été l'argent. Et la naïveté.
Outrageusement dépensière elle achetait sans compter et refusait de s'occuper de payer.
C'est ainsi d'ailleurs que beaucoup abusait d'elle en doublant voir en triplant les prix.
Si au départ elle s'était bien jurer de ne pas succomber aux hommes, elle est rapidement tombée sous le charme d'un vaurien qu'elle hissa au rang de Marquis.
Celui à qui elle donna tout, fût celui qui lui en pris le plus.
De femme savante, elle devint du jour au lendemain la parfaite dinde qui glousse devant son homme.
Que d'erreur ne fera t'elle pas pour lui. Ou à cause de lui.
J'avoue que je n'ai pas été touchée par cette reine.
Elle ne m'a pas émue.
Je l'ai juste plainte pour son enfance pas facile, mais elle m'a rapidement agacée.
Elle traitait les gens avec dédain, jetais l'argent par les fenêtres malgré les mises en garde.
Etre moderne oui. Etre idiote non.
Or j'ai trouvé que bien souvent elle s'était comportée comme une idiote.
Et pas seulement dans ses affaires de coeur. Mais aussi dans les affaires politiques.
Elle prenait et jetais les gens sous des prétextes futiles.
Mais elle savait également rester fidèle à certains. Surtout ceux qui au final pouvaient lui apporter quelque chose.
Et elle était également passée maître dans l'art du complot.
Je n'ai vraiment pas aimé cette femme.
L'écriture n'est pas désagréable mais même si j'aime beaucoup l'histoire, lire autant de pages avec un personnage que l'on apprécie pas dans un style qui n'est pas non plus terriblement accrocheur, cela devient vite lassant.