Fog

"Fog" de James Herbert
Poche - 347 pages - 6 euros
Note : 06/10
Quatrième de couverture :
Cela commença par un tremblement de terre. Dans la confusion, au milieu des cris des victimes, personne ne prêta vraiment attention à ce brouillard jaunâtre qui s'échappait de la terre éventrée et que le vent eut tôt fait d'emporter vers la campagne anglaise. Puis des massacres inexplicables, déments, furent signalés sur le passage de la nappe de brouillard. Elle se mit à croître, progressant inexorablement vers les zones les plus peuplées d'Angleterre...
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John Holman travaille secrètement pour le gouvernement.
Le ministère de l'environnement l'a engagé pour enquêter sur la pollution des rivières.
Alors qu'il rentrait chez lui en traversant un village de campagne tout ce qu'il y a de plus calme, il ressent tout à coup comme une vibration. Puis une secousse. Un grondement venu des entrailles de la terre.
Devant sa voiture s'ouvre alors une faille gigantesque qui s'élargie de plus en plus et avance vers lui à une vitesse hallucinante.
Le sol s'effondre sous lui et l'englouti.
Dieu merci, à l'endroit où il se trouve, la faille est moins large et sa voiture reste coincée. John réussi à ouvrir une portière et à se hisser sur la voiture qui commence à glisser.
Il aperçoit alors une petite fille agrippée à la paroi. Tentant le tout pour le tout, il se dirige vers elle et réussi à la rejoindre avant que sa voiture ne disparaisse au fond de la faille.
L'espace de quelques instants, une étrange brume monte des profondeurs. Un brouillard jaune et épais qui les entoure complètement puis fini par se dissiper.
A force de cris et d'appels à l'aide, ils sont enfin secourus et dirigés vers l'hôpital.
Tout le monde n'a pas eu cette chance ; une partie du village et de ses habitants s'est effondré dans la faille.
D'ailleurs, John n'est pas tiré d'affaire. Il semble être devenu fou. Tente à plusieurs reprises de se tuer et hurle comme un dément.
Après plusieurs jours d'un coma provoqué par les médecins afin de le maintenir au calme et de le protéger de lui même, il semble aller beaucoup mieux et avoir recouvré la santé physique et morale.
En revanche, la petite fille elle, est décédée.
C'est alors que des choses étranges et horribles se succèdent à travers le pays.
Des gens se suicident massivement.
Des meurtres atroces ont lieu.
Des gens jusque là sans problèmes, semblent avoir perdus la tête.
Et partout où ces atrocités ont lieu, un seul point commun : le brouillard jaune.
Dès les toutes premières pages, l'auteur plante le décor et le drame.
Pas de chemins détournés pour arriver au but. On y va directement.
La psychose et la peur s'installent tout de suite.
L'ambiance est pesante et angoissante.
En choisissant de décrire dès le début des scènes d'horreur relativement gore, l'auteur a prit un risque je trouve.
Celui de tout donner dès le début et de lasser.
En tout les cas, c'est ce que j'ai ressenti. Difficile de garder une telle puissance tout au long du livre.
Ou alors, il aurait fallu le faire bien plus court pour garder la pleine attention du lecture et son intéressement.
L'idée du brouillard et de ses effets est excellente. J'ai vraiment beaucoup aimé.
Les scènes gore, c'est mon dada (mea culpa).
Mais très vite, j'ai ressenti un ennui profond.
L'impression de tourner en rond et de relire les mêmes choses. Que rien n'avançaient.
Et pourquoi diable ces scènes de sexe ? Pas que je sois farouche. Mais franchement, ça n'ajoutait rien au récit et à l'horreur des passages sanglants.
Au contraire, j'ai trouvé que ces scènes faisaient virer le roman au stupide. Pathétique.
La "seconde partie" du roman concernant plutôt la chasse au brouillard est trop longue.
L'auteur avait une très bonne idée en tête et un potentiel idéal de livre fantastique, mais je pense qu'il s'est perdu en court de route.
Dommage, parce que pour le coup, c'est le lecteur qui en fait les frais.