Kitchen
"Kitchen" de Banana Yoshimoto
Poche - 181 pages - 6,45 euros
Note : 07/10
Quatrième de couverture :
Que faire à vingt ans, après la mort d'une grand-mère, quand on se retrouve sans famille et qu'on aime les cuisines plus que tout au monde ? Se pelotonner contre le frigo, chercher dans son ronronnement un prélude au sommeil, un remède à la solitude. Cette vie semi-végétative de Mikage, l'héroïne de Kitchen, est un jour troublée par un garçon, Yûichi Tanabe, qui l'invite à partager l'appartement où il loge avec sa mère. Mikage s'installe donc en parasite chez les Tanabe : tombée instantanément amoureuse de leur magnifique cuisine, elle est aussi séduite par Eriko, la « mère » de Yûichi Eriko, personnage ambigu et pur, transsexuel à la beauté éblouissante, qui, traversant le récit comme un soleil éphémère, va bientôt mourir à son tour de mort violente...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ce livre réunit en fait deux histoires ayant pour même thème la mort.
Ou plutôt, comment les proches de ces personnes mortes réagissent face à leur absence.
La première des deux histoires est la plus longue, mais paradoxalement, elle me laisse un goût d'inachevé.
Il y a plus de pages, mais elle se termine sur........ une sorte de vide.
Je ne sais pas où en sont les personnages, de quelle manière ils vont avancer, évoluer, s'ils vont choisir de rester en contact ou non.
La seconde histoire est bien plus courte, mais bien plus explicite.
Plus prenante. Plus poignante également.
Et plus triste.
Et elle comporte une "vraie" fin.
Elle explique bien la douleur de ceux qui restent après la mort d'un être cher.
Les réactions différentes de chacun, leur façon de les pleurer ou encore de les garder près d'eux.
Le chemin qui est fait jusqu'à l'acceptation de l'inéluctable.
L'auteur décrit très bien le processus pour en arriver à ce qui doit arriver : laisser vraiment partir le mort.
Accepter qu'il nous quitte, sans jamais l'oublier.
Le garder mais d'une manière différente.
Continuer malgré la douleur et la peine.
En ça, l'auteur à très bien réussi son livre. Ou plutôt cette deuxième histoire.
Dans les deux, c'est tout la beauté de l'écriture japonaise que j'ai ressenti.
Nombreux sont les auteurs japonais qui ont cet effet là sur moi, j'ai le sentiment de lire que de jolies choses.
Même lorsque l'histoire racontée est terrible, ils ont une façon d'écrire, un choix de mots que j'aime vraiment beaucoup.
La littérature asiatique est vraiment un style à part, particulier que j'aime beaucoup.