Marylin dernières séances

"Marylin dernières séances" de Michel Schneider
Poche - 530 pages - 7,40 euros
Note : 05/10
Quatrième de couverture :
Trente mois durant, de janvier 1960 au 4 août 1962, ils formèrent le couple le plus improbable : la
déesse du sexe et le psychanalyste freudien. Elle lui avait donné comme mission de l’aider à se
lever, de l’aider à jouer au cinéma, de l’aider à aimer, de l’aider à ne pas mourir. Il s’était donné
comme mission de l’entourer d’amour, de famille, de sens, comme un enfant en détresse. Il voulut
être comme sa peau, mais pour avoir été la dernière personne à l’avoir vue vivante et la première à
l’avoir trouvée morte, on l’accusa d’avoir eu sa peau.
Telle est l’histoire. Deux personnes qui ne devaient pas se rencontrer et qui ne purent se quitter.
Des mots noirs et des souvenirs blancs. Dans la lumière adoucie d’un cabinet de psychanalyste se
redit la dernière séance de Marilyn.
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Je me suis trompée avec ce livre.
Je pensais trouver là un livre romancé sur les derniers jours de Marilyn hors il n’en est rien.
En tout premier lieu, la structure du livre ne m’a pas plu du tout.
C’est un désordre perpétuel. Les époques se mélanges, se chevauchent.
On avance dans le temps. On fait un retour en arrière. Et ainsi de suite.
De plus, j’ai eu le sentiment que ce n’était pas Marilyn le personnage central du livre, mais plutôt Ralph Greenson. Ou la psychanalyse.
Sur la base de recherches, d’articles, de lettres, d’interviews et de beaucoup d’imagination, l’auteur dresse un portrait fort peu flatteur de l’actrice. Je ne suis pas naïve au poing de croire
que Marilyn était parfaite, j’avais souvent lu qu’elle n’était jamais à l’heure sur les plateaux de tournage, que c’était une femme très exigeante, parfois peste, qu’elle prenait beaucoup de
médicaments, que c’était une croqueuse d’hommes, qu’elle aimait jouer les sottes. Mais j’ai toujours pensé d’elle que c’était une femme particulièrement fragile, d’une extrême sensibilité,
qu’elle avait peur de ne pas être suffisamment aimée.
Or dans ce livre, elle est dépeinte comme une droguée patentée, une nymphomane, une femme presque folle qui ne pouvait pas faire un pas hors de chez elle sans en référer d’abord à son
psychanalyste.
Sans doute certaines de ses allégations sont-elles vraies. Mais où est le mythe Marilyn ? Où est la femme magnifique des photos ? Où est l’actrice que j’adore ? Pas dans ce livre
en tout les cas.
Certes chacun son poing de vu. Et ce n’est pas forcément le mien le bon.
Mais pourquoi intituler son livre « Marilyn dernières séances » quand en fait, il n’est pratiquement pas question de l’actrice tout au long des pages ?
On la croise au détour de certaines, ainsi que d’autres grands noms de l’époque, les Kennedy, Franck Sinatra, Joe
DiMaggio, Truman Capote etc…. mais aussi et surtout, son dernier psychanalyste, ainsi qu’Anna Freud.
Ce livre est, à mon sens, bien plus centré sur la psychanalyse et sa place dans la société cinématographique hollywoodienne que sur Marilyn, dont j’ai eu finalement l’impression que le titre du
livre et l’évocation qui était faite d’elle servait simplement à mieux faire vendre le livre.
Détruire par le monde du cinéma et par les spys, il est clair que Marilyn a eu un destin véritablement tragique.
Et que nous ne connaîtrons jamais les tenants et les aboutissants de sa terrible fin.