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18 Jan

Le prince noir

Publié par hydromielle  - Catégories :  #Fantasy

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"Le prince noir" de David Gemmell
Le lion de Macédoine - tome 3

Poche - 404 pages - 7,03 euros

Note : 9,5/10

Résumé :

Avec l'aide de Parménion, la Mort des Nations, Philippe de Macédoine étend inexorablement son empire, défaisant une à une les armées des puissances grecques.
Mais une ombre plane sur le royaume de Macédoine: Alexandre, l'héritier de Philippe conçu voici quatre ans sur l'île de Samothrace, porte en lui le Dieu Noir, prêt à s'éveiller pour semer chaos et destruction sur la terre des hommes.
Et quand le jeune prince est enlevé dans des circonstances mystérieuses, Parménion devra affronter des forces que nul ne l'avait préparé à combattre... 

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Philippe étend de plus en plus son territoire. La Macédoine est grande, elle a bien changé, mais Philippe en veut toujours plus. Lui-même a également changé.

S'il reste un roi apprécié du peuple et aimé de ses armées, il est un époux désabusé. Lui qui a tant voulu Olympias pour femme, ne peut plus rester dans la même pièce qu'elle sans que les discussions s'enveniment.

La jalousie le ronge également. Même s'il conserve toute son amitié et son respect à Parménion, il lui arrive de lui en vouloir. 

Il a parfaitement conscience que s'il est le roi, c'est toujours Parménion qui "dirige" les armées. C'est lui qui entraîne les hommes pour en faire les meilleurs guerriers du royaume. C'est lui que les officiers et les hommes admirent et suivent.

C'est grâce à Parménion que les armées de Philippe sont victorieuses. Pour preuve, la seule défaite de Philippe a eu lieu alors que Parménion menait une autre guerre dans le royaume.

Le seul baume au coeur de Philippe, c'est son fils, Alexandre. Mais même là, le bonheur n'est pas parfait. Des rumeurs courent sur l'enfant. Ce petit garçon de 4 ans serait un démon.

Il ne peut toucher une personne sans que celle-ci brûle et pourrisse sur place dans les minutes qui suivent.

Les hommes et les servantes ont peur de lui.

Alexandre est un enfant bien seul. Les autres petits enfants de son âge refusent de jouer avec lui par peur.

Les gardes assurant sa protection se tiennent toujours à l'écart, les servantes également 
Philippe, son père, ne l'approche pas non plus, ne le touche pas.

Etrangement, seule sa mère Olympias et Parménion peuvent prendre l'enfant dans leurs bras, jouer avec lui, le câliner, sans qu'il ne leur arrive rien.

Parménion en connaît la raison. Il connaît le père de l'enfant. Mais il garde ceci comme sa plus grande honte dans le fond de son coeur et de son âme.

Il sait le conflit intérieur que doit constamment se livrer l'enfant pour ne pas céder aux appels du mal. Et il sait pourquoi il n'a pas déjà succombé. Il connaît la dualité qui vit au coeur de l'enfant. 

Mais il ne dira jamais rien, afin de protéger tout le monde d'une vérité qui pourrait se révéler catastrophique. Il se contente de veiller sur l'enfant avec une attention de chaque instant.

Lui-même a épousé Phèdre, la meilleure amie d'Olympias. Ensemble ils ont trois fils. Mais Parménion n'est pas heureux. Certes il aime ses enfants, mais pour sa femme il n'éprouve qu'un désir charnel, pas de sentiment. Deraé est toujours dans son coeur.

Phèdre, juste avant de perdre ses pouvoirs avait vu l'avenir de Parménion. Dans cet avenir, son fils premier né devenait un grand homme, un dirigeant inégalé. Aussi s'est-elle empressée de tomber enceinte. 
Mais ce que Phèdre ignore, c'est que ce n'est pas le fils qu'il a eu avec elle, qui est le premier né de Parménion.

Une nuit, réveillé par un cauchemar, Alexandre n'arrive pas à se rendormir. C'est alors qu'il se trouve à moitié entre la veille et le sommeil que l'enfant est comme "aspiré" dans un monde parallèle. Un monde très ressemblant au sein. 

Mais où il s'appelle Iskandar. Un monde où le roi Philippos l'a fait venir afin de le tuer pour accéder à l'immortalité. Un monde où vit encore l'Enchantement. Un monde où vivent minotaures, nymphes et bien d'autres créatures féeriques.

Parménion connaissant bien la véritable nature d'Alexandre comprend que l'enfant a changé de dimension et afin de le ramener, il se rend auprès d'Aristote pour que celui-ci lui ouvre un portail vers l'autre monde.

Mais dans sa quête pour ramener l'enfant, Parménion est suivi par Attalus, l'assassin repenti et meilleur ami du roi.

Aucun essoufflement dans ce cycle. 
Plutôt même une montée en puissance.

Avec Le prince noir David Gemmell entre dans le monde de la fantasy qu'il avait jusqu'a présent très peu abordé dans les deux premiers volumes. 

Ici il nous embraque carrément dans une dimension parallèle, les villes sont les mêmes mais avec un autre nom, les personnages existent, Philippe, Parménion, Deraé, mais rien n'est pareil. 

Dans cette dimension Philippos est un horrible roi qui tue les petits garçons. 
Ce monde est peuplé de créatures magiques, chimériques qui vivent grâce à l'Enchantement. 

Un Enchantement menacé de disparaître. 
Les créatures féeriques sont de moins en moins nombreuses et la magie s'efface peu à peu.

J'ai vraiment beaucoup aimé les deux premiers tomes, mais là, j'ai l'impression d'avoir pris un grand coup de pied aux fesses et d'avoir été propulsé directement avec Parménion dans un autre monde.

Le début du livre est plutôt basé sur le climat politique de la Grèce antique, les guerres, les manigances, le tout toujours parfaitement bien décrit et expliqué par l'auteur, de façon à ce que même la  néophyte que je suis, puisse comprendre. Et surtout apprécier.

Puis tout bascule. Les personnages comme l'histoire.

Jusqu'a présent, c'est le tome que j'ai le plus apprécié et pourtant j'avais déjà beaucoup aimé les précédents, mais celui est encore plus fort. Encore plus entraînant. Encore plus puissant. 

J'ai hésité à lire la suite immédiatement tellement je me suis prise au jeu. Et puis finalement non. 
Je retarde un petit peu le moment de lire le dernier volume. 

Parce que je sais d'avance qu'une fois de plus, il me sera terriblement pénible de quitter les personnages et l'histoire créé par David Gemmell.
 
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D
Je viens de lire ton billet et cela me donne très envie de découvrir ce cycle !! C'est tout ce que j'aime !!
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H
Tu vas te régaler.
A
Au début du cycle, je fus un peu déçu que ce soit Parménion et non Alexandre le héros mais j'ai très vite adoré cet excellent récit de Gemmell. J'ai toujours l'horrible édition de Mnémos découpée en trois tomes. Je devrais envisager d'acheter la réédition de mnémos en deux tomes, plus fidèle à Gemmell.
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H
Pour moi en fait, Alexandre était un personnage secondaire, dont la fin de l'histoire tourne autour de lui, c'est clair, mais pas si intéressant que ça finalement. Parménion est bien plus "riche".
L
Je crois qu'il existe en coffret, il me semble ? cette série a l'air bien palpitante.
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H
Oui tout à fait, la tétralogie est en coffret

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