Va où ton coeur te porte

"Va où ton coeur te porte"
de Susanna Tamaro
Poche - 227 pages - 3,99 euros
Note : 04/10
Résumé :
Seule dans sa maison battue par les vents d'hiver, une vieille femme qui n'a plus que quelques mois à vivre écrit à sa petite fille. Avant de disparaître, elle souhaite resserrer les liens distendus par les aléas de l'existence. Pour cela, elle n'a que des mots. Des mots d'amour, ou des mots qui l'entraînent à évoquer sa propre vie. Elle raconte sans pudeur ni complaisance son enfance solitaire, son mariage de raison, la mort tragique de sa fille et parle pour la première fois du seul homme qu'elle ait aimé.
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Olga est une vieille femme seule. Une mamie de plus de 80 ans, qui vit seule depuis que sa petite fille est partie en Amérique.
Il ne lui reste plus que pour seul compagnon Buck, le chien de sa petite fille.
Olga vient d'apprendre qu'elle est atteinte d'un cancer et que ses chances de s'en sortir sont bien minces. Pour ne pas dire inexistantes.
Mais elle refuse de finir ses jours à l'hôpital et décide de rentrer chez elle. Où elle pourra s'occuper de Buck, de son jardin et de la rose que sa petite fille a planté.
Et puis, pour occuper ses journées, mais aussi laisser une trace d'elle à sa petite fille lorsqu'elle reviendra à la maison, Olga décide de couvrir les pages d'un cahier.
Des lettres qu'elle ne postera jamais. Ce cahier restera à la maison et sa petite fille aura ainsi tout le loisir de le lire lorsqu'elle en aura envie. Ou de le jeter.
Dans ce cahier, Olga lui parle d'elle. De la découverte de sa maladie. Du fait qu'elle refuse de lui écrire, là bas, aux Etats Unis pour la prévenir, afin que sa petite fille ne se sente pas le devoir de revenir pour l'assister dans ses derniers moments.
Elle lui parle de ses parents, de son enfance. De sa mère, personnage étrange, qui était très à cheval sur les règles de mondanités qu'Olga ne respectait pas vraiment.
Du fait qu'elle ne trouvait pas de mari parce qu'elle était une femme intelligente qui pensait par elle même. Or à cette époque, on ne demandait pas à une femme de se servir de sa tête. Juste d'organiser des dîners, de sourire et de faire des enfants.
De son mari Augusto, qui semblait si bien la comprendre. Qui aimait tant parler de tout et de rien avec elle. Pour finir par changer et par la négliger.
De son amour fou pour Ernesto qui deviendra son amant. Et le père sa fille Illaria. La maman de sa petite fille.
De sa relation conflictuelle avec Illaria. Du comportement destructeur qu'elle avait. Puis de son accident et de sa mort.
Je me demande si je n'ai pas le coeur sec, mais très honnêtement, je me suis ennuyée avec ce livre.
Je n'ai absolument pas été touchée par cette histoire. Oui certes, Ogla n'a pas eu la vie dorée qu'elle aurait dû avoir, ou qu'elle aurait aimé avoir.
Depuis toute petite, elle subit les gens. Que ce soit ses parents lorsqu'elle était toute jeune, ou bien sa fille plus tard, Olga n'a jamais vraiment été capable de s'affirmer, de dire ce qu'elle pensait.
J'ai l'impression que tout au long du livre, elle n'a fait que se faire écraser, sans réagir. Eviter les conflits et se laisser pourrir la vie.
Sa fille m'a l'air d'avoir été un fardeau pour cette mère et la petite fille n'est pas mieux. Le conflit des générations ? Oui sans doute. Mais pas que.
Bref, malgré tous ces malheurs, je n'ai rien ressenti si ce n'est comme je l'ai dis plus haut, de l'ennui.
L'histoire m'a semblé sans intérêt, le personnages d'Olga fade et les autres détestables.
Je vous conseil l'avis de Dragonne sur ce livre.
Cependant trois petites phrases m'ont beaucoup plu :
Un diction des indiens d'Amérique : "Avant de juger une personne, marche pendant trois lunes dans ses mocassins".
Et puis : "Les larmes qu'on retient se déposent sur le coeur, avec le temps elle forment un croûte et le paralysent."
Mais celle qui m'a le plus touchée est celle ci : "Pour avoir vécu longtemps et avoir laissé derrière moi beaucoup de personne, je sais désormais que les morts pèsent moins par leur absence que par ce qui - entre eux et nous - n'a pas été dit".